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saison#1

ARTISTES HAPPYNEST #1

ARTISTES HAPPYNEST #1 2017-2018

 

Amélie Poirier // Voilées

Amélie Poirier est née dans une famille de brodeurs et de brodeuses du Nord de la France. Il paraît que son arrière grand -père est parti en Algérie au début du XXème siècle pour commercer. Dans sa mythologie familiale et de part cet artisanat, il y a donc des allers-retours incessants entre ce village du Nord de la France et le Maghreb et la violence supposée d’un regarde colonial.
Voilées est un dialogue entre une comédienne/performer - qui porte sa parole et celles d’autres femmes autour de « la question du voile » - une danseuse qui manipule des tissus brodés en provenance de ce village et une musicienne électro-acoustique qui travaillera notamment à partir des sons de machines textiles.
Depuis 2013, Amélie Poirier travaille à Villers-Outréaux et dans les communes alentour - le village «familial» du Nord de la France - et s’entretient notamment avec des habitants autour des textiles (elle travaille ensuite ces textes de façon à les mettre en scène à travers des lectures sur le territoire : ce projet est notamment soutenu par le Département du Nord et la Région).
Ce projet - bien que distinct de ce spectacle en cours de création - lui permet d’avoir un premier état des lieux des liens complexes « textile Vs territoire ».

 

Marion Sage // En Voût

Je termine une recherche de doctorat sur des artistes de l’entre-deux-guerres dont les prises de positions politiques les ont conduits à créer dans un contexte de survie, l’exil de l’Allemagne nazie. Face aux archives photographiques de ces corps et au récit de ces artistes, émergent des questions déstabilisantes : qu’est-ce qui fait politique en danse ? Existe-t-il un «geste politique» par-delà les idées politiques ?
Ma recherche chorégraphique actuelle tente de mettre en mouvement cette réflexion.
Il ne s’agit pas de faire de la politique mais d’expérimenter différentes façons de «prendre position» à partir de discours que les interprètes ont dans les oreilles. L’expression «prendre position» sera ainsi saisie dans plusieurs de ses acceptions. «Où se situer et comment s’orienter ?» sont des questions qui se posent à plusieurs niveaux. D’où partons-nous et vers quelle direction nous orienter ?
On peut centrer son attention sur un point charnière de notre corps propre mais il est aussi possible de s’envisager dans un espace plus vaste, voire gigantesque, à l’échelle de l’espace, du système planétaire…
Le positionnement social lui-même est régi par des questions d’orientation : plus à droite que la droite, à l’extrême gauche, toujours à côté de son voisin.
Les corps des trois interprètes sont toujours en lien : chacune évolue dans l’espace en gardant le même point de repère sur le corps d’une autre. A l’intérieur de cette interconnexion qui compose le mouvement global des corps dans l’espace, les danseuses sont immergées dans un montage sonore, différent pour chacune. Ce montage influence le rythme, la présence, les gestes des interprètes. Ce qu’elles entendent est parfois sonorisé : par leurs propres voix ou par l’intervention d’une artiste sonore qui rend audible, aux spectateurs, certains passages des bandes sons.

 

Ardestop // In Mortem

L’intention première est de mettre en scène une farce, un conte, une fiction tirée de faits réels.
Nous recherchons à aborder des questions contemporaines basées sur les recherches scientifiques et médicales les plus poussées en terme de transhumanisme. Qu’il s’agisse de biotechnologies, d’humains augmentés, de bio-médecines, de séquençage ADN ou d’objets connectés, notre société évolue de manière inattendu. Nos prochaines grandes révolutions se dérouleront à l’intérieur de nos corps. Nous allons aborder l’aspect philosophique de ces futurs «grands chamboulements éthiques». Tout l’intérêt que nous portons à ces grandes recherches et inventions, ne se basera pas sur l’existant. Non. Notre point de départ est l’imagination comme source d’invention. Artistiquement nous allons contourner ces sujets pour n’aborder qu’une question : La vie (éternelle) a-t-elle un sens ?
Nous parlons des normes qui se fixes dans nos sociétés d’excellence et de réussite. Ces normes deviennent des références de santé jusqu’à définir la qualité de notre intestin grêle. Nous savons que nous serons toujours le malade d’un autre. Nous questionnons le fait que le premier vecteur de réussite soit notre bonne santé. Que cette santé soit au même niveau que nos salaires, nos promotions ou nos avantages. Nous questionnons la santé de la société par l’exemple. Sommes-nous devenu qualitatifs et évaluables ? Partant de là, être défaillant deviendrait l’un des symptômes déclenchant le refus, le rejet, le renvoi que cette « future société » jugera à son bon vouloir. Quelle position prendre dans le royaume au mètre-étalon du "Je" ?

VOILEES

AMELIE POIRIER

EN VOÛT

MARION SAGE

IN MORTEM

ARDESTOP

saison#2

ARTISTES HAPPYNEST #2

ARTISTES HAPPYNEST #2 2018-2019

 

Amélie Marneffe // Celebration

Celebration examine les relations entre sensation et appartenance. En utilisant des matériaux comme des cordes et des microphones, les artistes génèrent des environnements qui deplacent notre attention sur des détails subtils aux effets plus grands.

Le but de ces changements est de révéler les moyens dont notre conscience, c'est-à-dire nos perceptions de nous-mêmes par rapport ànos mondes, affecte notre sentiments de connexion.

Finalement la performance aspire à créer un sentiment de célébration à travers la coexistence de la différence et de l’unité.

Thibaud Le Maguer // En Lieu Sûr

Ma démarche artistique se situe à mi-chemin entre les arts visuels et la chorégraphie. Avec mes pièces et performances, je mets en place des dispositifs plastiques, activés par des danseurs, afin de construire une poétique des transformations. Sons, corps, lumières s’enchevêtrent et par ce maillage invitent les spectateurs à construire eux-même ce qu’ils sont en train de percevoir.
Avoir des attentions envers / veiller à / employer tous les moyens à sa disposition / s’occuper du bien être / entourer / s’intéresser attentivement / avoir le souci du détail / s’efforcer pour aboutir/ faire ce qu’il faut pour guérir
Avec ce spectacle, nous inventons des gestes chorégraphiques, sonores et lumineux qui visent à apporter un semblant de soin aux autres, mais un semblant de soin aussi vrai que possible. L’enjeu artistique de ces pratiques de (faux) soin est d’ouvrir un champ d’exploration propice pour questionner la notion de consentement et pour s’en affranchir.  Parce que si un consentement peut être donné, il peut aussi être arraché. Parce que si consentir peut signifier choisir, désirer et vouloir, il signifie aussi obéir, fléchir ou être forcé.  Alors, peut-on se rencontrer sans avoir à (non) consentir ? Comment partager une telle expérience avec un public ?

 

 

Julie Gouju // Faon

Dans la nature, il est inscrit, et communément admis, que quelque chose doit cesser pour que la vie se renouvelle. Pour qu'une suite soit donnée aux éléments, et pour que dans ces prolongations se profilent des formes nouvelles. Le rite du sacrifice dans les sociétés se fait l'écho de cette nécessité. FAON est un concert-chorégraphique pour l’interprète chantant et dansant Liaam Iman, à travers l'imaginaire du sacrifice et les transformations qui en sont issues. Imaginer le chant d'un sacrifié, un peu avant sa mise à mort. Poser la question de l'actualisation de cette figure. Traquer les marques du tragique à travers notre monde, normalisé et faussement délicat. FAON est un choeur-solo contemporain qui cherche à dévoiler qui ou ce qu'on fait mourir aujourd'hui. Depuis les périphéries de toutes sortes, des communes aux identités, des lieux de production aux désirs secrets, la pièce tente de cerner, par le rythme, le mouvement et la voix, cette part de soi qui, selon les circonstances, est mise en péril et ouvre d'autres voies. Que devient-on lorsqu'une part de soi nous abandonne, ou nous est retirée ? Que sacrifie-t-on de son identité quand le changement est inéluctable ?

CELEBRATION

AMELIE MARNEFFE

EN LIEU SÛR

THIBAUD LE MAGUER

FAON

JULIE GOUJU

ARTISTES HAPPYNEST #3

saison#3

ARTISTES HAPPYNEST #3 2019-2020

 

Caroline Décloitre (Hej Hej Tak) // Puisque nous sommes sauvages

Dans un monde de la communication et des discours qui coulent à flots, la place laissée à la parole sincère n’est pas si évidente. Je peux être en relation, virtuelle et physique, avec des millions d’individus, mais est-ce suffisant pour que une solitude + une solitude, ça fasse des gens moins seuls ? Avec 750 amis facebook, à qui écrivons-nous quand on écrit ?

Avec Puisque nous sommes sauvages je souhaite explorer le temps même de la rencontre entre deux individus. Dilater cet instant, l’étirer, afin de questionner les conditions de sa réalisation. Donner à voir les difficultés comme la jouissance de partager avec l’autre, ses mondes intérieurs et intimes. Raconter la gêne, l’envie, l’ennui, la vacuité parfois aussi, des mots dans la rencontre. Et appréhender l’intimité comme espace de construction d’une micro-communauté, la naissance d’une nouvelle pluralité. Acte de résistance contre nos solitudes.

Puisque nous sommes sauvages est une pièce conçue pour 2 interprètes investissant les mécanismes de la rencontre.

A deux, ils cherchent comment se parler, et s’entendre à plein volume. Ils cherchent à s’approprier un espace d’expression qui n’aie pas été usé avant eux et dans lequel faire résonner leurs mots. Ils cherchent leur voix. Par le corps, par les sons, par le souffle.

Ils explorent une gestuelle provoquée par le bégaiement, l’incapacité à dire, le rougissement, les lapsus... Ce sont ces essais, ces échecs, cette persévérance dans la nécessité à dire qui générerons le mouvement. Nos recherches autour du texte et de la parole comme matière sonore se tisseront alors à l'écriture gestuelle de ce duo, faisant résonner le «bégaiement poétique» de cette rencontre, l'altération du langage provoqué par la collision entre deux solitudes.

 

 

Simon Capelle & Mélodie Lasselin (Zone Poème) // Barbare

Comment parler, comment imaginer ce qui n’est plus là, ce qui manque, si l’on a pas conscience de ce vide, de cette absence ? Notre recherche élabore une histoire en plusieurs épisodes, performances ou représentations, impliquant l’ensemble des pays européens dans un récit mythologique sur l’amour et la relation à l’Autre. Nous créons un musée éphémère et nomade d’oeuvres vivantes, captées dans cette entreprise de traduction, toujours en métamorphose, avec le désir d’accueillir le passage des spectateurs, de lui permettre de voir, d’entendre, de sentir une Europe poétique, politique, commune.

Notre recherche prend la forme d’un spectacle vivant entre performance et représentation où les spectateurs sont libres de rester aussi longtemps qu’ils le souhaitent, comme dans une exposition muséale. Nous travaillons avec des musiciens, des photographes, des plasticiens, des scénographes pour concevoir un espace entre le musée et le plateau. Un espace vivant aux métamorphoses toujours nouvelles, où tout est réalisé à la vue des personnes présentes pour partager l’expérience de la traduction, donner la possibilité à chacun de percevoir le processus nécessaire à la transformation des épisodes.

Le premier lieu, c’est notre corps. Interprètes, nous le sommes, de langages, de formes, d’images, de textes, de sons. Nous allons sur les lieux européens de la mémoire, de la représentation, de la culture. Nous recueillons les pensées, les paroles, les différences et nous chargeons ensuite le plateau de catalyser nos souvenirs et nos émotions. Nous cherchons toujours la diversité, non pas construire une succession, une liste amplificatrice, mais bien une transformation des énergies et des regards. Chaque épisode décide pour lui-même de sa constitution et se lie aux autres par la présence de ceux qui vivent dans l’espace à ce moment-là.

Comme artistes performers, notre visée est le partage en temps réel, la découverte, l’expérience collective, l’amitié. Nous posons la question : quelle traduction opérer pour vivre l’Europe de demain ?

 

 

Scheherazade Zambrano (La Malagua) // K( )SA

Scheherazade vient de l’eau; elle est née à Mexico, une ville bâtie sur de l’eau qui bouge en permanence et nous rappelle qu’elle est vivante et que le mouvement est nécessaire pour trouver des équilibres.

Avec K( )SA elle se jette dans le vide et entre flottation et suspension elle se questionne : qu’est-ce qui nous soutient ?  

La recherche des états de gravité entre corde et corps, entre cordonnées renversées, constellations au ras du sol et le sous-sol liquide fait émerger une autre densité : à quoi nous (r)accrochons-nous ?

K( )SA est la mise en corps des questionnements sur nos liens au cosmos et ànos origines; une enquete autour de la relation entre le corps et la gravite pour chercher d’autres possibilites d’etre a partir d’un changement de perspective, d’un arrangement corporel autre. Pour cela, je prends appui sur l’experimentation avec differentes matieres : l’eau, l’air et la terre.

Comment le rapport entre matiere et densiténous fait ressentir un changement dans la facon d’éprouver la gravite; d’être ? Comment ce ressenti change-t-il notre rapport au milieu ?

Réfléchir àpropos du territoire sur lequel nous nous deplacons et àpropos de la situation du corps comme territoire mène à la possibilitéde questionner nos frontières, la geographie – physique et emotionnelle – et àcreuser les differences entre espace et lieu.

Questionner les repérages spatiaux et temporels et ouvrir la porte àla création d’autres dimensions spatio-temporelles, àd’autres formes possibles de sentir, d’avoir un corps; et pourquoi pas de prendre corps.

PUISQUE NOUS

SOMMES

SAUVAGES

HEJ HEJ TAK

BARBARE

ZONE POEME

K( )SA

LA MALAGUA

ARTISTES HAPPYNEST #4

saison#4

ARTISTES HAPPYNEST #4 2020-2021

 

Eliott Pradot (Collectif Mues) // Nuit

Comment se meut un corps disparu, un corps à la recherche de sensations perdues, d’une part de lui-même qui lui échappe ? Ce solo chorégraphique interroge la figure de l’ombre en tant que corps- double (homologue d’un corps premier) mais cependant partiel (dont on ne perçoit que la silhouette). Entité oscillant entre apparition et disparition au sein de l’espace nocturne, notre recherche sonde les composantes d’un corps-ombre en lien avec ce flou événementiel de la nuit au sein de laquelle la perception est perturbée par l’obscurité, laissant tâtonner sens et corps. Nous nous y posons la question du processus que cette ombre doit traverser si elle souhaite « se retrouver » et réellement « prendre corps ».

Nuit est conçue en dialogue avec une expérience solitaire de déambulations nocturnes dans l’espace public. Elle s’inscrit dans la poursuite d’un projet performatif et littéraire, quotidien et in situ, au cours duquel est recueilli par l’écriture ce qui est spécifique à cet environnement (comportements humains, dispositions lumineuses, etc.) autant qu’aux sensations qu’il fait naître, à la place qu’y occupent les corps. Avec l’appui de créateurs sonores et de scénographes, nous cherchons à mettre en scène la diffraction spatiale qui parcourt ces déambulations au sein d’un espace scénique à même de pouvoir se métamorphoser. Son et lumière spatialisé.e.s sont partie prenante de cet espace vivant. Les spectateurs.rices prendront place au cœur de ce dispositif avec la possibilité de déambuler, tel.le.s d’autres corps noctambules, sur le même plan que la performance. Cette recherche, à la frontière entre la représentation et la performance, s’articule autour d’une réflexion quant à l’ancrage de l’expérience in situ première et les dialogues possibles entre cet espace et la scène.

Au cœur de Nuit se déploie ainsi l’errance intime d’un corps qui se découvre et prend forme en relation à l’absence et à la mémoire noctambule.

 

 

Julie Botet & Mélanie Favre (Les Sapharides) // Jumelles

La recherche Jumelles s'amorce autour de deux idées : le cocon  شرنقة  et le processus de gestation.  Une envie qui nait d'une rencontre avec les femmes Tunisiennes lors du Festival International des Arts Féministes de Tunis en 2018, dont nous avons recueillis des témoignages audio, interviews qui marquent les débuts de Jumelles.

Nous voulions écouter leurs histoires, leurs vies de femme, de petite fille, écouter les chants de leurs mères, de leurs grands-mères et les partager... Jumelles témoignerait de ces liens d’entre-femmes, créés par des moments communs, des moments pluri-versels féminins entre France et Afrique du Nord.

Cette performance accueillerait le singulier, le personnel et l’intime. Jumelles s’inspirerait des sensibilités individuelles pour créer une chambre, un cocon à nous, les femmes. Nous voudrions questionner les notions de lien, de sororité, de solidarité et d’empathie. Notre envie est de marcher sur les débris de l’histoire, défoncer les limites et renouer les liens encore possible.

 

 

Mathieu Calmelet, Octave Courtin & Ludivine Large-Bessette (LAC Project) // Les Souffles

Les Souffles est une pièce chorégraphique et sonore réalisée par le collectif LAC Project, regroupant le chorégraphe et musicien Mathieu Calmelet, le plasticien sonore Octave Courtin et l’artiste visuelle Ludivine Large-Bessette.


Autour d’étranges sculptures à vent, de longs tendeurs traversant l’espace, les corps s’activent, respirent, se contractent et s’abandonnent. Souffles et vibrations des sculptures-instruments, souffles des interprètes en vidéo, électrisés par un traitement numérique live via différents capteurs.

 

Une étrange symphonie se crée, rejetant les frontières entre organique et mécanique, acoustique et numérique, entre les humains et les machines. Dans cette arène de jeu, le public est invité à se laisser porter par cet organisme-machinerie vivante. C’est une plongée dans un paysage sonore, espace d’un combat réjouissant de décloisonnement des corps et des genres artistiques.

NUIT

M U E S

JUMELLES

SAPHARIDES

LES SOUFFLES

LAC PROJECT

saison#5

ARTISTES HAPPYNEST #5

ARTISTES HAPPYNEST #5 2021-2022

 

Lou Chrétien-Février (Collectif l'Eventuel Hérisson Bleu) // Le cheval de la vie

Le spectacle s’écrit au plateau avec huit comédien.ne.s, en plus de moi. C’est une forme légère, une danse, un spectacle-performance où le jeu est au centre.

Le cheval de la vie est malade.  

Il est fatigué. 

On lui a fait manger des somnifères.

On va essayer de le soigner, on va se faire médecins pour sauver notre époque.

Clairement, ça ne va pas !

Nous avons le sentiment de ne pas parvenir à être vraiment dans la vie. Nous sommes tristes, nous avons compris que la mort du monde était là, devant nous et elle nous révèle, comme par effet de miroir, que nous ne sommes plus que des moitiés de nous-mêmes, des morts-vivants, des zombies. 

Nous voulons nommer cette tristesse et par là, peut-être nous en libérer un peu, l’expulser hors de nous, hors de vous.

Pour cela, nous pratiquerons un rituel de jeux contre la mort pour faire venir la joie, la transe et ainsi, dans la chaleur de notre intimité partagée, commencer à nous dé-zombiifier.

Le jeu, comme une arme de résistance intime, face à l’effondrement, au musellement de nos âmes, à nos peurs, comme un coup de pied dans nos solitudes…

 

 

Cécile Morelle (Le Compost) // La Trouée

TROUÉE, nom féminin : Large ouverture qui permet le passage ou qui laisse voir.

LA TROUÉE, jeune femme : revenant au pays et tentant de répondre à la question : pourquoi ici plutôt qu'ailleurs ?

 

La TROUÉE est un projet d'écriture d'un solo polyphonique, porté par Cécile Morelle. Ce spectacle s’écrit sur les routes, par l’exploration de son corps s’inscrivant dans les paysages traversés, au cœur même des corps de ferme. Sa grand-mère n’est jamais partie de sa ferme, quand elle ouvre sa fenêtre, elle dit qu’elle voyage.

LA TROUÉE tente de donner voix à plusieurs fenêtres : celle de son enfance à la ferme, celle des « femmes de » paysans, celle d’un territoire. Entre le théâtre documentaire et le théâtre récit, la compagnie Le Compost à travers cette nouvelle création s’interroge sur la place des corps et des paroles des femmes en milieu rural.C’est une carte postale tantôt tragique, tantôt comique, des corps de ferme de ces régions de Cultures où la Culture serait une denrée rare.

LA TROUÉE part en voyage juste à côté de chez elle.

Elle creuse des tunnels entre son passé dans un corps de ferme et les multiples ailleurs qu’elle découvre au fil des rencontres. 

Elle avale des kilomètres de paroles agricoles, de silences et de paysages boueux. 

Ici, entre les rideaux de brouillard, par l'œilleton, on gaigne* pour savoir ce qui se passe ailleurs.

LA TROUÉE ouvre sa fenêtre en grand et invite le spectateur à venir gaigner un peu par ici.

(*) gaigner : observer en patois

 

 

Alejandro Russo (La Malagua) // Etre Autre

Être Autre est un projet chorégraphique qui explore les états du corps à l’ouvrage et l’expérience sensible du monde du travail pour questionner la construction des identités et des images que nous avons, de soi et des autres, par les gestes du travail.

Qu’est-ce qui fait qu’un corps soit “adapté” pour un métier et pas pour un autre ? Comment la technique façonne nos corps ? Comment notre métier peut-il modeler aussi bien notre subjectivité que l’image que les autres ont de nous ?

Dans ce solo, Alejandro se questionne sur la place du corps avec l’intention de la replacer au centre, comme terrain de jeu et de bataille. Une mise en avant du corps dans des atmosphères de travail qui évoluent de plus en plus vers l’effacement et le retrait de la physicalité.

La proposition initiale est de partir des gestes corporels de différentes atmosphères de travail pour les explorer en dehors de leur contexte d’origine, de leur temps et leur rythme, de leurs objectifs ; que reste-il des gestes de travail quand on les sort du travail ?

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LE CHEVAL DE LA VIE

L'E.H.B.

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LA TROUEE

LE COMPOST

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ETRE AUTRE

LA MALAGUA

saison#6

ARTISTES HAPPYNEST #6

ARTISTES HAPPYNEST #6 2022-2023

 

Muriel Cocquet (La lune qui gronde) // MARS

MARS est une déambulation nocturne et non verbale dans l'espace public. Il s'agira de questionner la nécessité de la conquête spatiale et de renouer avec le spectacle du ciel depuis la Terre.

Saturé.es que nous sommes des apparitions de Thomas Pesquet, des « bandes-annonces » de la colonisation de Mars, des investissements colossaux pour l'armement spatial, il est grand temps de donner voix aux contre-discours sur le spatial.
C'est que nous nous proposons de faire avec MARS au travers d'une expérience  déconcertante, sensorielle et drôle.
MARS proposera un parcours au travers d'installations et de performances. Nous emmènerons le public sur la planète rouge pour aller à la rencontre d'astronautes vulnérables, poétes et clowns et de leur campement de fortune. Seront convoqués les conquérants du passé,  et ceux du présent, tel Elon Musk, pour en révéler la démesure par des performances satiriques. Enfin, rien de tel que la contemplation du ciel pour se rappeler que la seule chose que nous savons des étoiles, c'est la lumière.

 

 

Lambert Riquier (Paradoxos) // Olympique

Olympique est une performance de danse-théâtre. Elle mêle l'art et le sport pour créer un dialogue sur notre quotidien, afin d'en révéler les contradictions, les absurdités.
Notre lexique chorégraphique se compose de l'ensemble des gestes présents dans les disciplines d'athlétisme et plus largement du quotidien de ces athlètes.
L'olympisme est la quintessence de la performance. En ce sens, je souhaitais interroger l'injection à la performance qui régit nos quotidiens, autant dans le domaine social que sexuel.   
Dans le domaine sportif, les gestes sont optimisés pour produire le meilleur résultat. Ce qui existe à mon sens également dans notre univers avec l'optimisation de notre quotidien, notre temps de trajet, notre emploi du temps que je trouvais intéressant d'explorer par le mouvement.
En complément de la danse, les interventions de la commentatrice permettent d'obtenir cet aller retour entre ces deux quotidiens afin de créer un dialogue entre la scène et les spectateurs.
Olympique, une course de fond explosive qui retrace le parcours d'athlètes en puisant dans la richesse corporelle des jeux olympiques pour produire un récit exaltant, absurde, drôle et poétique.

 

 

Anna Ten (Seule à plusieurs) // J'ai perdu mon âge en sautant à la corde

J'ai perdu mon âge en sautant à la corde constitue le dernier volet d’un triptyque de récits dansés. Chacun de ces récits met en lumière une danseuse ou un danseur autodidacte qui, jouant son propre rôle, nous dévoile ses rêves de danse et ses fragilités.

Après Je suis venu voir les gens danser autour de moi - portrait de Louis, un ancien cadre de C&A qui tombe amoureux de la danse une fois à la retraite -; après 2020 c’est ma meilleure année - confessions sur le corps, la mort et la féminité, de Bertrand, un ingénieur informaticien -, J'ai perdu mon âge en sautant à la corde met en scène Josiane, danseuse autodidacte de soixante-dix ans, muse des temps modernes qui nous raconte, avec humour et autodérision, l’histoire de son corps en perpétuelle évolution.
Dans le récit, le passé et le présent s’enlacent en formant un espace imaginaire où Josiane est personnage multiple, à la fois professeure timide, amatrice d’art exubérante, femme-enfant guidée au plateau par son éternelle curiosité. La parole donne naissance à la chorégraphie, on ne les démêle plus.
Dans un monde tiraillé entre le diktat du corps parfait et la résurgence du puritanisme, J'ai perdu mon âge en sautant à la corde propose une autre façon de montrer les corps : mettre en scène leur inévitable métamorphose. C’est une ode à la vieillesse, à la femme aux seins qui tombent qui sort de l’invisibilité, qui a la force de se réinventer à chaque décennie.

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MARS

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OLYMPIQUE

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J'AI PERDU MON ÂGE

saison#7

ARTISTES HAPPYNEST #7

ARTISTES HAPPYNEST #7 2023-2024

 

Eva Aubigny // TENIR

TENIR est une pièce pour une danseuse et un musicien live, puisant son écriture dans la matière du muscle et explorant les représentations de la force.
Quelles relations construisons-nous avec la notion de force ? A quoi et comment décidons-nous de l’employer ?
Sans chercher la virtuosité, mais plutôt le rapport intime aux organes musculaires et à ce qu’ils engagent comme sensations, fictions et désirs, ce solo creuse dans l’imaginaire que le muscle développe. Il s’inspire notamment de pratiques méditatives et magiques, de lectures poétiques (Kae Tempest, Les nouveaux anciens), de connaissances anatomiques et d’histoire de l’art.
Frappée par les récents évènements de violences policières et de répression des corps, cette danse tend vers une digestion du politique où les outils de métamorphoses et de transformation deviennent une nécessité.
TENIR se jouera pour 50 spectateur.trices maximum et celleux ci seront invité.es à s'installer dans un dispositif scénographique construit spécifiquement pour créer une sensation d'intimité, de proximité et d'
attention aux détails.

 

 

Sacha Bordes (Collectif l'Eventuel Hérisson Bleu) // After After

Ce que je vis transforme les rêves que je fais, mon rapport au monde et donc aux histoires. À celles dont j'ai besoin et celles que je veux raconter. Être trans me reconnecte à une histoire de laquelle je me tenais éloigné. Dont j'avais peur surtout.
Je rêve différemment.
J'aime différemment.
J'entre en relation avec les êtres et les éléments qui m'entourent de manière différente.
Je me bats pour autre chose que correspondre à la société et à ses normes. Cette lutte était, depuis mon enfance, perdue d'avance, et puis j'en ai d'autres à mener et qui m'occupent tout entier.
Je vais vous raconter ce que je vois en rêve.
J'ai envie de vous raconter une histoire pour espérer collectivement à une fin du monde qui serait en fait le début d'un autre. Y contribuer, au moins imaginairement, avec ce que je traverse.
Un récit d'apocalypse et de ce qui se passe une fois la révélation advenue.
Cette histoire commence par une démangeaison...

 

 

Forbon N’Zakimuena // Zola… Pas comme Émile !!!

Zola… Pas comme Émile !!! est un spectacle en cours de création imaginé et mené par Forbon N’Zakimuena. Forbon s’intéresse à la question de la naturalisation française d’enfants nés en France de parents étrangers. Forbon fera se rencontrer plusieurs histoires autour de la sienne : celle issue de son propre entretien individuel de naturalisation vécu à ses 13 ans.
Un projet où des liens se tissent entre rap, parcours initiatique et récits de vie en quête de sens et d’affirmation de leur nom face aux concepts d’identité et d’intégration. Une création prévue pour l'automne 2025.

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TENIR

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ZOLA... PAS COMME...

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